Quel est votre sentiment face à la mobilisation actuelle en faveur du climat ?
Notre territoire est un écrin entre lac et montagne qui nous oblige, mérite toute notre attention et notre engagement. La dynamique et la pression urbaine y sont fortes. Nos concitoyens en sont bien conscients, et notre collectivité a de longue date pris sa part dans l’indispensable réduction des pollutions. La réduction des déchets ou l’amélioration des eaux de nos bassins versants : rivières et lac en sont quelques illustrations. Le développement des nouvelles formes de mobilités aussi, tout comme le mix énergétique.
Mais l’urgence climatique et ses conséquences galopantes se font tous les jours plus pressantes, et nous commandent d’agir.
Quelles actions pour répondre à ces enjeux ?
Nous développons une politique volontariste de développement durable, qui intègre nombre d’actions dans nos compétences :
- Transports : nous agissons pour développer la multimodalité des modes de transports, afin de réduire les émissions de polluants atmosphériques et prévenir le risque de saturation. Nous visons + 19% d’usagers dans les bus d’ici 2024. Nous souhaitons ancrer le Lyon-Turin sur le territoire dont la priorité fret. Un RER interurbain entre Montmélian et Albens est à l’étude.
- Habitat : soutien financier des ménages désireux de rénover leur logement afin d’accroitre leur efficacité énergétique. Grâce au plan qualité de l’air, nous visons le remplacement de 1300 systèmes de chauffage polluant d’ici 2021.
- Déchets : grâce à la filière de l’économie circulaire nous voulons réduire la production de déchets de 6% par an. Simultanément nous développons celle des circuits courts en matière alimentaire.
- Eau : nous investissons dans la modernisation du réseau pour réduire les pertes dues aux fuites et éviter les rejets polluants dans le milieu naturel. Nous visons les 75% d’efficience du réseau d’ici à 2025 sur toute l’agglomération.
- Production d’énergie : nous nous engageons dans le tournant des énergies renouvelables avec le soutien au projet de boucle d’eau du lac du Bourget, ou bien encore le développement de la filière hydrogène. La récente décision de construction d’une unité de bio méthane pèsera 3% dans le mix énergétique. Elle dégagera 850 000€ par an de recettes entièrement affectées au financement du développement durable.
Et pour l’avenir ?
Nous devons aller encore plus loin à travers des objectifs clairs, des moyens et une méthode : c’est là tout l’objet du Plan Climat Air Energie Territorial de Grand Chambéry qui est actuellement en cours d’élaboration, grâce à l’expertise de nos partenaires, de nos services et à la participation citoyenne, d’ores et déjà doté de 140 millions d’€ d’ici 2025.
Ce sont ainsi plus de 100 mesures concrètes ayant pour but de diminuer nos rejets de gaz à effet de serre de 75% d’ici à 2050 et de doubler la part de notre production d’énergies renouvelables d’ici 2025. Ainsi, ce sont par exemple 1250 logements par an dont l’isolation sera rénovée.
Enfin, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal d’Habitat et de Déplacements viendra « rendre » 217 hectares aux espaces agricoles ou naturels (soit la taille d’une commune comme Jacob-Bellecombette) mais également préserver 1000 hectares de zones humides et 128 de bois classés.
Mobiliser tous les acteurs du territoire autour de la réduction des émissions des gaz à effet de serre, de l’adaptation au changement climatique, de la sobriété énergétique, de la qualité de l’air et du développement des énergies renouvelables, voici le rôle que notre agglomération doit jouer pour répondre, à notre échelle, aux enjeux du changement climatique.